Le temps.
Je suis obsédée par la notion du temps. Du temps qui s’écoule plus que du temps
restant. Je suis une éternelle morose, pessimiste dans l’âme et optimiste dans
ma façade. Je ne suis ni toi ni moi. Je ne suis personne puisque personne ne
veut m’être. Je suis trop belle, trop lacérée sous mes soyeux habits, si peu
soient-ils. Je suis trop morte, trop forte de l’intérieur. Je suis déchiré, partout,
et partout me déchirent. C’est un cercle vicieux duquel je ne peux me sauver,
où je suis prise et prisonnière de moi non seulement… Je ne peux m’empêcher de
briser tout ce que j’ai, car j’arrive toujours à sa perte de toute manière. Je
suis une vilaine mante religieuse, une Big Bad black widow cachée sous les
coutures d’une douce poupée aux cheveux d’or, aux yeux d’azur. Je suis pure et
sainte, la Martyre Jeanne d’Arc en oubliant ses accomplissements. Je ne suis
que vulgaire, que brisée et démente, mais tout de même jolie et douce. Donc je
m’excuse à vous, je ne suis que fausse, mais je ne veux pas manipuler… Je m’excuse,
c’est en moi, je ne peux m’empêcher de vous jouer sur vos sentiments…
Par
ailleurs, je suis la chanceuse des chanceuse d’Avoir tombé sur un petit chiot,
un petit chiot qui s’est fait briser, qui s’est fait traîner dans la boue. Mais
ce pauvre petit chiot, mon beau petit chiot, il a su comment s’en sortir, lui.
Il est grand, il est fort et oh Dieu je l’Adore, car il est des plus
intelligent. Il était tout comme moi, faussement souriant, mais il a vu plus
loin que le noir. C’est mon sauveur, c’est mon héro, car sans lui je ne serais
moi… sans lui… qui serais-je ? Racontons son histoire, l’histoire du chiot
devenu fort, l’histoire d’un petit repoussé par la vie. Parlons des mauvais
moments, parlons-en en tout les temps, répétons-nous comme un barde le ferait.
Il était
tout petit, très petit ; grand me direz-vous, mais petit, tout petit… Il était
maigrelet comme un tout petit poulet et se faisait piétiner par les coqs. Il n’arrivait
pas à être sécuritaire avec lui-même, donc il se gardait et faisait le clown.
Tout le monde rit du clown, personne ne le prend au sérieux, donc il est tombé
dans sa propre litanie. Ce petit garçon, oh pauvre garçon ! il était le petit
du démon noir, le grand, l’imbattable, l’intelligent et prodigieux grand frère
qui met les barrières bien trop hautes. Petit chiot veut s’amuser, mais se fait
toujours rappeler que son démon est toujours plus bon.
Comme si… Comme si… petit chiot n’est pas assez
bon
Petit chiot n’est pas assez impliqué.
Petit chiot est tout simplement… comment dire…
« Allez mon petit chiot, mon doux petit
chiot, force-toi donc un peu pour rivaliser Dieu, notre Dieu, démon noir, le
grand démon noir ! Tu ne lui arrives même pas à la cheville ! Il est beau, il
est fort et tellement intelligent et toi, petit chiot, qu’as-tu donc entre les
dents ? Rien évidemment… SShh ! Pas assez, force-toi ! »
Petit
chiot, petit chiot, tu as grandit, tu es maintenant un grand garçon, toujours
un peu perdu, mais un grand et merveilleux garçon. Je t’aime Pretty Boy et
devrais prendre exemple sur toi, car tu as réussi à te tirer de là où je suis
prise depuis des années, prise avec mes démons… Montre-moi l’art de la guerre à
la Petit Chiot puisque tu le connais si bien, qu’on la remasterise à la Petite
Poupée et peut-être… un gros peut-être que nous aurons notre…
Happy
Ever
After… ♥
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