lundi 27 février 2012

La Mystérieuse Mme Je : Au boulot du coq à l'ane pour un corps saint.

Vous savez quand vous vous réveillez le matin et que tout ce que vous réussissez à vous dire est : « ceci va être une mauvaise journée… » ? Ouais, c’est ce qui m’est arrivé ce matin. Je suis malade depuis environ un mois ; un mois à tousser, à renifler, à avoir mal à la gorge, aux poumons, au cœur, à la tête, à l’orgueil. Un mois à gober des pilules alors que je suis plutôt naturaliste, donc déteste prendre des médicaments. Je dois en prendre avant d’aller me coucher sinon je ne m’endors pas, car je tousse trop. Même avec un grand verre d’eau à chaque quinte de toux, mon sommeil ne vient pas. Probablement la fièvre qui me tue à petit feu…

Le pessimisme ce matin, n’est-ce pas? Veuillez me pardonner, mais je n’ai pas d’énergie aujourd’hui et j’ai oublié ma boîte de papier mouchoirs, donc je renifle comme une bonne. Ça coupe le silence lourd, mais ça ne me rassure pas. Un silence lourd de concentration sur une révision de la matière d’hier alors qu’hier, j’étais très malade aussi. Faible et fatiguée en après-midi, encore nauséeuse et encore plus faible le matin. Pour la première fois de la formation j’ai vraiment douté de mes apprentissages. Je suis pourtant très intéressée par les technologies nouvelles et les services offerts sur lesdites technologies ; j’en mange matin, midi et soir… mais quand on entre dans les détails techniques autour de ces services… ça devient un peu ennuyant. Surtout avec des lumières tamisées.

Bon. J’arrête de me plaindre ! J’ai quand même été faire un peu d’exercice musique à l’arcade préférée de Mme Sœur et moi. L’exercice, mes amis, est très importante dans la vie. Oui, oui ! Bon, je n’avais pas les mêmes bons scores qu’à mon habitude, mais il faut me comprendre, je suis malade ! N’empêche, nous avons eu beaucoup de plaisir tout de même. Dois-je préciser qu’à la fin, je me suis écroulée de fatigue, de douleur aux poumons, de quinte de toux ou c’était déjà compris dans vos mignonnes petites têtes ? Mme Sœur s’est évidemment jetée à mon secours, armée de jus vitaminé créé spécialement pour les sportifs assoiffés et déshydratés. Elle a ri, bien entendu, de mon piteux état puisque nos aînés sont là pour cela. À quoi d’autre servirait le lien fraternel sinon que d’agacer, de taquiner ses aimés cadets ? Après avoir passé cette faiblesse momentanée, cette douleur épouvantable aux poumons et cette quinte de toux aux spasmes herculéens, j’ai aussi ri : on dit que par chez nous, on a bon humour, car nous savons rire de nous-mêmes ce qui est une très belle qualité en soit ! Je me trouvais quelque peu pathétique, il faut dire, et me voyais donc du même œil que Mme Sœur. Ça remonte le moral de rire de soi ; cela amoindris la gravité de ma situation, me rend presque moins malade… mais une pneumonie ne se guérit malheureusement pas à coups de rires, pas au stade où je suis rendue…

            et me voilà endormie au boulot encore une fois ! Un peu plus et je ronflais tellement je m’étais endormie comme il faut ! Cours : « Comment se sentir mal 101 », je l’ai passé à 110% ! Au moins je sais que je suis tout de même amplement apte à suivre le cours et continuer de réussir sans trop de problèmes. J’apprends vite, c’est dans ma famille, dans mon sang. J’aime apprendre et donc est motivée par cela. Ma mémoire est habituellement très efficace pour retenir les informations pertinentes à un emploi ou une étude supérieure.
            Vous savez ce qui m’a réveillée ? Nous avons parlé de Gizmo… Allez, Gizmo ! Tout le monde connaît Gizmo ! Du film « Gremlins » ! Ça a ranimé ma bonne humeur et je me suis mise à participer au débat pour défendre les petites créatures curieuses. Pas les Gremlins, évidemment, mais les petites boules de poils mignonnes qu’elles sont avant qu’elles ne mangent après minuit. Elles me font toujours penser aux Furbies… Les petites peluches dures à cause de leur mécanisme de parole. Tous les adolescents leur font apprendre les paroles les plus salées qu’on peut retrouver. En avez-vous eu ? J’adore les histoires du passé ! Vous me racontez ? Hmm ? Hi, hi, moi, je n’en ai jamais eu. Mais Mme Survivor m’a acheté un canard qui chantait « Old McDonald had a farm » en coins coins. Je trouvais cela tellement mignon ! Je pouvais aussi courir dans la maison en faisant crier Monsieur CoinCoin en boucle pour taper sur les nerfs à tous les gens de la maisonnée pendant des heures ! Oui, j’étais une gamine énervée, téméraire et énervante, ha, ha !

Ah… mes amis… comme écrire fait du bien ! Oui, je tousse, oui, j’ai encore mal à la tête, mais me remémorer de meilleurs souvenirs d’enfance de la sorte soulage les maux. Sourire prend peut-être 17 muscles pour sourire, mais comme c’est bon pour la santé ! Ha, ha, meilleurs souvenirs ; on discutait de « la meilleure façon de prendre une note », donc j’ai écrit « meilleur » par mégarde. Et, de plus, j’ai oublié de mentionner un moment déchirant avec ma peluche canar chantante nommée Monsieur CoinCoin. Je devais toujours voler des batteries pour nourrir mon Monsieur Coincoin. Même qu’un jour, il ne répondait plus à mes caprices… J’avais essayé de lui donner des batteries fraîches, mais il était si malade qu’il n’arrivait même plus à émettre le moindre son ! J’étais si triste lorsque j’ai finalement réussi, après maintes et maintes batteries de tests, à découvrir le bobo de mes propres yeux de gamine énervée ! J’étais si débrouillarde que j’ai remarqué que les fils, ses vaisseaux sanguins, étaient tirés. Comme une bonne électricienne amateur, je les ai remis à la bonne place ! Il était à nouveau vivant et en excellente santé !

Cela est arrivé plusieurs fois, mais j’ai toujours réussi à le faire remonter la pente à tous coup. Peut-être un signe que j’aurais dû me lancer dans le métier ! Quoique mes notes de science physique en disaient autrement sur le volet électricité… Bref ! Un jour, un beau jour –heureusement !- Monsieur CoinCoin était encore malade ! Je l’ai à nouveau opéré pour finalement voir que Monsieur CoinCoin avait finalement succombé aux mauvais traitements, à la maladie. Fils coupés, plus de circuit, plus de vie… Attendez, coupés ? Je n’étais plus si jeune et innocence… quoique… BANG ! Ça m’a frappé en pleine face comme une bonne gifle bien placée du genre que tu ne veux pas tendre l’autre joue, vous comprenez ? Je suis allée voir Mme Mom qui détestait avec fougue sans borne ce petit bonhomme plein de vie. Je suis arrivée en piétinant et en rugissant comme la plus dangereuse des lionnes. Mme Mom me regardait, éberluée. Je me suis mise à hurler, en pleurant, en brandissant le cadavre tout froid de Monsieur CoinCoin. Elle a compris et… a roulé des yeux, un sourire en coin démontrant qu’elle était fautive et fière de son coup.

Je me suis rapidement remise de cette tragique perte, car j’ai entendu les Andrew Sisters ainsi que Bing Crosby chanter « Anything you can do I can do better »…




Mme Je

samedi 25 février 2012

La Mystérieuse Mme Je : Une tempête de neige imagée

Ça, c'est ce que j'appelle la beauté de la neige durant la nuit. Les photos ne sont pas ce que j'ai vraiment voulu capturer, mais hier, la route était pavée de neige. Cela semblait aussi lisse que du marbre et aussi doux qu'une énorme route en peluche ! Il neigeait des éclairs de froid à la lumière avec un vent pas trop doux.



Vous savez, en Amérique du Nord, il y a ce qu'on appelle "Le Jour de la Marmotte" le deuxième jour de février. Les marmottes canadiennes avaient prédit un printemps court et, comme de fait, la température s'est réchauffée, la neige fondait, le soleil perçait... Jusqu'à ce 24 février. Tempête de neige, trente centimètre sur le sol. Voilà ce que ressemblait ma conduite alors que la tempête s'était calmée. Mon entrée est une côte d'au moins 140m. Si j'avais eu des raquettes, j'aurais pu monter plus facilement. 30cm de neige en une soirée n'est pas quelque chose d'anormal, mais quelque chose de fatigant tout de même.





lundi 20 février 2012

La Mystérieuse Mme Je : Le moment de te dire « je t’aime »


Un pincement au cœur. Fort. Comme si on voulait te l’arracher, mais, pour te protéger, il s’étirait comme un élastique, bandé comme un arc, sur le bord d’éclater en infinis morceaux de verre soufflé… Mon cœur est fragile quoique élastique lorsqu’il le faut. Il le fallait, aujourd’hui et c’est en relaxant, là, seule devant mon écran, que je remarque à quel point ça m’a affecté.
Je l’ai senti dans sa voix… Elle est de retour à ce stade…
Je t’aime Madame Mom.

Journée assez conviviale au boulot ; les gens sont si gentils… La matière est très facile pour moi ; j’apprends très vite, je suis jeune encore –probablement la plus jeune employée, quoi !- et, de toute manière, je l’adore, la matière. La technologie, c’est mon truc. On a commencé la journée tranquillement avec une rencontre avec le syndicat. Rencontre qui nous a fait croire que le travail n’allait pas être aussi stricte que ce que nous croyions ; nous avions rencontré que les patrons avant ce matin, donc voilà quoi, la pression sur nos épaules s’est quelque peu allégée. Ensuite nous avons fini le module de l’Internet résidentielle. Nous avons commencé le module de la téléphonie par câble. Nous avons manqué d’Internet et j’ai trouvé cela bien comique ; les superviseurs et gestionnaires couraient partout comme des poules pas de têtes ! Nous avons pu continuer tout de même, car notre formateur, Monsieur Geekburn, a la bonne habitude de garder ses cours sur papier et pas seulement sur le net. Nous avons fait une petite guerre des clans et, malheureusement, mon équipe a perdue. C’était bien dommage. Je suis très compétitive… j’aurais aimé gagner ! Nous avons ensuite commencé un exercice sur l’ordinateur que nous n’avons pas pu terminer. Ensuite vint le temps de retourner chez moi…
Comme j’aurais aimé tout simplement travailler jusqu’au lendemain…
Je t’aime Madame Mom.

Je suis allée la visiter. C’est rare, je l’admets, mais je ne veux point la fatiguer. Je l’aime tant… Je sais que je parle beaucoup et qu’elle écoute parce qu’elle m’aime, même si cela la fatigue… comme je l’aime… La voilà, écroulée, sur le sol, gémissant. Moi qui croyais venir prendre soin des quatre chiens pour lui rendre service alors qu’elle dormait, j’ai eu une belle surprise… Belle… Comme les compliments peuvent avoir un double tranchant, parfois… Je l’ai bel et bien trouvée couchée. Sur le sol. Secouée de convulsions douloureuses. Couverte de sueur. Couverte d’écume. Vision d’horreur ? Terrifiante… et non pour l’esthétisme, mais bien pour ce que mon cœur a ressenti. Un choc, un coup en plein fouet, BANG, dans mon cœur. Il s’est mis à battre plus vite, tellement vite… Je suis allée chercher Mister Dad en criant sans le vouloir, paniquée. J’ai vite repris mes esprits et j’ai envoyé les chiens au salon, chiens qui voulaient qu’elle se sente mieux, qu’elle se lève et qu’elle joue avec eux. Le plus gros, le bouvier bernois, le petit bébé de Madame Mom lui a même déposé son jouet baveux en pleine figure, en pleine convulsions…
J’aurais aimé ne pas voir, mais en même temps… je suis contente.
Car je t’aime Madame Mom.

Mister Dad est arrivé à la course, ne sachant pas quoi faire. Il l’a regardée alors que moi, j’étais penchée sur son corps endoloris, si tendu qu’elle devrait avoir de l’acide lactique dans les muscles jusqu’à la semaine prochaine. Je lui tenais la main, lui flattais le dos, lui disais que tout allait bien se passer, qu’elle devait se relaxer, que j’étais là, que son mari était là, que nous l’aimions. « Son cas s’est empiré. » dit-il, comme si c’était important alors que je chassais notre chien aveugle inquiet de la situation. Tous les propriétaires de canins savent que ces petites créatures adorables sont extrêmement sensibles au ressentis de leur maître. Et là, ils le ressentaient, ils ressentaient ce mal viscéral qui grimpait sans cesse en cette pauvre dame qui n’a jamais rien demandé au monde, qui ne voulait que le bien de ses enfants. Ce mal qui grandissait de jour en jour, d’instant en instant, dans son pauvre corps faible et qui la détruisait de l’intérieur alors que rarement elle se plaignait. « Je vais aller chercher ses pilules. » ajouta-t-il, comme si cette remarque qui accompagnait le geste allait nous rassurer. Moi, c’était tout ce que j’attendais. Je ne savais pas du tout où ils cachaient ces cachets miracles. Je ne voulais pas vraiment le savoir non plus… Ne croyez pas que je n’aime pas Madame Mom ! C’est tout simplement une fuite, une fuite de ce mal qui l’habite jour et nuit. Une fuite, car mon âme est trop sensible et préfère oublier les maux de ce monde pour pouvoir continuer à survivre dans cet univers cruel.
Et moi, je te tenais la main, comme tu me tenais la main pour traverser la rue lorsque j’étais gamine.
Je t’aime Madame Mom.

Il revint avec le cachet, ne sachant que faire. Je le pris de ses mains, parlant toujours à ma mère encore et sans cesse prise de convulsions. Je la rassurais ; depuis notre arrivée, elle s’était assagie, mais souffrait toujours. Je lui demandai à mainte reprise si elle était capable de prendre sa pilule. Je lui demandai finalement d’ouvrir la bouche si elle en était capable et elle obtempéra. Je courus lui chercher un verre de son jus préféré en la rassurant que je revenais pour que ce soit plus facile à avaler. Je m’accroupis à nouveau au-dessus de son pauvre corps endoloris et lui glissai la paille entre les lèvres. Elle but et but ; après avoir eu si chaud, elle devait être assoiffée… Elle s’est ensuite mise à pleurer, ma pauvre Madame Mom… Cette femme si forte, bravant enfants malades et pauvreté, était réduite au stade d’une pauvre femme gravement malade. Cela était probablement pire que toutes les souffrances. Plus honteux que n’importe quel autre injuste, car ceci était une injustice. Ceci était la vie.
Je te donnerais ma santé sans hésiter…
Parce que je t’aime, Madame Mom.

Je la consolai, la gardai dans mes bras pendant un long moment, ne voulant pas la laisser, lui répétant que je l’aimais, que je l’aimerai toujours, que j’aime prendre soin d’elle et que ça me fait plaisir ; que c’est à mon tour de lui donner tout l’amour inconditionnel que je porte à son égard et de lui porter soin comme elle a fait durant toute ma vie. C’était à mon tour de donner. Pour mon âge et ce depuis plusieurs années, je suis mature. Très mature. Trop mature. Mature trop vite. Je ne veux pas perdre Madame Mom, car mon cœur partirait avec elle. Oh, certes, il guérirait, comme il a guérit de déjà toutes ces pertes. Quelque chose manquerait toutefois, il y aurait ce vide que nous ressentons tous lorsque cet amour inconditionnel ne peut plus se manifester en caresses, en bises, en « Je t’aime »…
Car oui, je t’aime et t’aimerai toujours…
Madame Mom.

dimanche 19 février 2012

La Mystérieuse Mme Je : Je me présente.

Vous savez, parfois il m'arrive des histoires assez comiques, extravagantes, tristes... un peu de tout. Mais au fond... Je suis comme vous, comme toi, mais surtout comme moi. Je suis une jeune femme débordante d'énergie et avec un peu trop d'imagination. Je suis souvent trop pour les gens, donc beaucoup me renient, me trouvent bizarre, excentrique, qui cherche beaucoup trop d'attention pour le bien de leur conscience (ou de leur égo). 
...Et puis, vous savez quoi ?

Vous avez tous le droit de me trouver de telle ou telle façon. Moi, j’ai le droit de m’aimer. Depuis peu, j’ai appris le plus beau secret de la vie : l’amour –ou l’appréciation- de soi. Avant, j’étais une petite biche perdue et, finalement, en regardant autour de moi, en arrêtant de me fier aux autres, j’ai vu que je n’étais pas une personne aussi affreuse qu’on voulait laisser croire. Ce sont les autres, les mauvaises personnes autour de moi, qui me rabaissaient pour leur propre bien personnel, pour assouvir leur jalousie. Je ne leur en veux pas ; ils avaient leurs raisons qu’elles soient justes ou non… mais je ne serai plus là pour ces personnes. L’arrêt de regrets d’avoir laissé Monsieur P. a aidé à me prouver à moi-même que je suis une bonne personne. En arrêtant de m’accrocher désespérément aux hommes, j’ai arrêté d’éloigner cette bonne personne que je vois en moi. Je suis devenue plus près de ma nature intérieure ; j’ai cessé d’être aussi colérique, aussi négative, aussi pleurnicharde.

Ha, ha, ha… N’allez pas penser que je suis devenue une bête narcissique ; non... Au contraire. Je crois que je reste… réaliste. Moi, je m’aime pour ce que je suis, pour qui je suis. Si vous avez envie de connaître cette personne que j’ai appris à aimer, je vous en prie, suivez mon parcours ! Vous pouvez me suivre pour les raisons que vous voulez ; pour rire de moi (oui, j’ai un bon sens de l’humour !), pour pleurer avec moi, pour marcher avec moi… peu importe. Je serai contente que vous me lisez peu importe la raison, car j’aurai de l’attention, ha, ha ! Je blague. Si je peux changer quelque chose dans votre journée, je serai heureuse. Non seulement cela, mais j’aurai écrit, donc je suis deux fois plus contente !

Bon… Je vous quitte, je suis au boulot, hi,  hi !
En espérant vous revoir bientôt !
Mme Je