lundi 30 juillet 2012

La Mystérieuse Mme Je : Ma condition en ce soir noir et sombre.


Vous savez ce sentiment de perdre toute trace de la réalité ? Cette vague qui nous frappe et qui amène notre conscient loin, très loin. Comme un instinct de survie. Comme une poussé de notre subconscient qui nous dit : « Vas, vas vers un monde meilleur… ou noie-toi dans ce courant de tristesse qui va réduire ton cœur à néant, ton cœur si fragile et innocent à des cendres de ce que tu as réussi à recomposer. » Douce mélodie que je me suis donné à cœur joie, que je me suis créé pour me sauver de cette noyade certaine, de cette mort certaine et lente, terriblement lente, douloureuse. Agonisante. Cette mort, elle n’est pas physique. Elle est morale. Psychologique. Mort de l’âme et de l’esprit. Ça me prend au ventre, comme si je venais d’ingérer plusieurs charbons encore brûlants. Ma tête me tourne comme si je venais de prendre une grande bouffée d’hélium, comme si je venais de garder ma respiration pendant un trop long moment. Comme si je venais de me lever trop vite. Puis je me mets à paniquer, mais mon cœur ne bat pas plus vite, mon corps ne réagit plus à mes commandes ; mon esprit s’éloigne vers cet autre monde. Mon corps ne réagit plus pour ne pas subir les dommages de mon esprit tourmenté par le retour de mon cœur, mon cœur si fragile, pas encore remis de sa blessure, de son éclat de verre. Il bat toujours, mais pas sans aide. Pas sans aide de Monsieur Prince, pas sans aide de Madame Sœur, pas sans aide de Monsieur Gamer. Pas sans aide de tous ceux qui m’entourent et me supportent. Je ne suis pas bien. Je veux m’en aller, m’envoler dans un pays lointain où je serai heureuse, ou je n’aurai plus besoin de me convaincre de rester seule parce que sinon ce serait trop vite, parce que sinon je pourrais me blesser ou, pire encore, blesser quelqu’un… mais surtout, surtout… parce que j’ai encore espoir. Je ne veux pas me l’avouer, mais j’ai encore espoir.

Évidemment que j’ai fait exprès de tout ruiner. C’est mon système d’auto défense. Je fais exprès pour ruiner l’espoir qui me reste, comme ça je peux décrocher, je peux laisser place à un autre sentiment que l’amour dans mon cœur, un sentiment tout aussi puissant : la haine, la colère, le ressentiment. Justement ce que j’ai fait. Je fais ressortir mon trait de caractère qui rend ma douce moitié la plus en colère et je l’accentue fois mille. Résultat : affrontement sidéral, haine des deux côtés, colère effroyable et puis c’est fini. Je m’assurer de ruiner toute chance possible comme ça je souffre moins. Efficace… sauf que là, ce l’est moins. Pourquoi ? Parce que j’ai remarqué la faille dans mon système : je suis au courant que je ne suis pas vraiment en colère, mais que je me force à l’être. Donc ma colère diminue et les autres sentiments reprennent lentement le dessus. Le mauvais côté de cette histoire est que non seulement les sentiments reviennent, mais j’ai aussi mis une personne à mon dos, une personne que j’affectionne intérieurement et avec laquelle j’aimerais finir heureuse. Heureuse… voilà un mot que je n’arrive pas tout à fait à saisir. On dirait que lorsque je suis en compagnie de mes proches, je suis… sereine. Pas heureuse. Heureuse, c’est lorsque je suis dans les bras de quelqu’un que j’aime. Que J’AIME. Que je veux avoir un futur avec, que je veux passer tous les instants de ma journée avec. Que ça me fait de la peine si je suis éloignée, que ça me brise le cœur de savoir que j’ai peut-être fait un faux pas. Que ça me tue de savoir que c’est fini… juste à y penser, les larmes remontent même si j’ai pris mes calmants, mon ventre se noue en une douloureuse contraction alors que je le comprends : c’est fini. Ma relation est finie. Les faux espoirs, on les noie sous une couche de fausse haine. Oh, ça me rend malade. Physiquement…

On dit que, dans ma condition, je ressens tous les sentiments au moins dix fois plus fort que la normale. Donc lorsque je suis triste, j’ai dix fois plus mal. Lorsque je suis heureuse, je suis dix fois plus euphorique. Je ne veux pas être un martyr, c’est tout simplement ma santé mentale qui n’est pas aussi saine que je le laisse paraître. Je suis malade. Je le sais. Je travaille fort pour avoir un semblant de normalité ; personne ne veut d’une personne malade dans son entourage, personne ne veut avoir à supporter un autre à tous les jours, à devoir endurer mes sautes d’humeur, à devoir me réconforter, me soutenir, m’empêcher de me blesser. C’est trop… n’est-ce pas Monsieur Pretty Boy ? C’est pour cette raison que je laisse paraître mes vraies émotions qu’aux gens qui sont extrêmement près de moi. Comme mon amant, ma famille, mon amie d’enfance, mon meilleur ami. Parce que je compte sur eux. Parce que ce ne sont qu’eux qui ont droit à ma vraie personne, à ma personne imparfaite et moins belle. Je ne suis pas une belle personne à l’intérieur lorsque je ne vais pas bien. C’est pour cela que je me cloître dans ma chambre, que mon chien se sauve de moi, que je frappe mon oreiller parce que je suis impuissante, parce que je n’arrive pas à matérialiser mes émotions tellement elles sont fortes, elles me figent sur place.

J’ai non seulement une réception des sentiments beaucoup plus aiguë que la normale, mais j’ai, en plus, des variations extrêmes dans mes émotions. En gros, si on me fait chier, je vais répondre dix fois plus violemment et je risque de passer, en cinq minutes, dans toutes les étapes d’une hausse d’adrénaline : le sentiment de toute-puissance, la colère, le calme, les larmes et puis le regret. Et comme le regret est amer… et dure éternellement. Habituellement, les sentiments que je ressens beaucoup plus vivement sont aussi plus longs à estomper, mais avec ma deuxième condition, ils peuvent subitement changer, ou s’empiler, et s’augmenter entre eux. Ce qui donne une pauvre de moi qui a augmenté fois mille le sentiment de maniaque possessive sur Monsieur Pretty Boy pour qu’il me déteste. C’était assez facile à faire, en fait. Je peux être maîtresse de ruses et duperies du genre. Je suis si habituée à porter un masque d’hypocrisie que je réussi tout cela sans même y penser ; c’est si insidieux que cela.
Je suis donc prise avec un restant d’amour sur cet homme qui me semblait parfait avec son sublime physique allant chercher trait par trait tout ce que j’admire chez un homme ainsi que son caractère plutôt manipulateur qui m’excite sans oublier le fait qu’il adore les jeux vidéo.

Et me voilà en train de déblatérer cela. Pourquoi ? Parce que j’ai eu ce sentiment rapide et vainqueur, tantôt, qui m’a mise dans tous mes états, qui m’a donné une tête légère et des problèmes d’indigestions. Parce que j’ai vu un onze heures onze and I wished upon a shooting star. Pathetic, right ?

Mme je
qui t’aime
pour toujours
et encore…

samedi 14 juillet 2012

La Mystérieuse Madame Je : Ass Hole

I am tired of falling for huge dick heads. I am tired of always waiting on them, giving them my all to finally be abandoned. I want to be loved like I love. I want to be happy... But I always fall for the wrong guy. I want someone to take care of me when I'm feeling down, I want them to lend me a hand and help me go up high. I want to be someone's everything like they are to me. I have a love problem ; I have to much to give. It is overburdening, too much. I am too much. I have a disease that makes me go crazy and I'm working so hard to be normal like everyone else. It's so easy for them to live, they don't understand all the work I put into myself to be perfect. They don't understand how stressful it is to fulfill their every expectations. And that is what I want. I want to be perfect because if I am, everyone will love me, of course. I need love. Lots of love. I am so sick that I hate myself to the core of my being so I need someone to show me why I should be loved. Because I am not perfect.  People are often perfect to my eyes. I don't need much to love because everyone needs a chance and when you get to know them, you can see how beautiful they are inside. Oh how I love them all... My friends, my family and those special people so important to me... But why is everyone so mean to me ? Why are the guys I love always huge ass holes with me ? Why do they always take me for granted, take what they want from me and throw it away after they used up all my energy. Not my love, my patience and my energy. Because I love so much, I cannot tear someone away from my heart once they've gotten in. That's why it's so hard for me to say no. I just want to be happy with those people but they take advantage of me.... Why ?! Because I'm not normal and I have to much to give ? But why would they be so cruel ? They KNOW they're everything to me. They just know it. They cannot think otherwise because I'm always texting, always passing by, almost stalking for their attention. Yes, I am an attention whore but who cares ? I'm sick and I don't always see the love they give, I sometimes question, but... Is that really a reason to treat me this way ? Am I so horrible that I deserve this pain and this hate ? Because I've been down this road so many times that I believe them. I now believe I am a horrible person and I should always give more of myself and ask for nothing in return. I only want lovem and attention. I only need someone there for me. I want to spend the rest of my life with you by my side for ever and ever. Thank you Lonestar for those words. Thank you for tour song Amazed that has marked my soul with pure words I would love to hear and live. I only ask for love... Then why do I receive hate ? I give and give and sooner or later will not have anything left in me to give because nothing is filling this deep hole in my heart. It's only growing bigger and deeper and hurting me to the point salvation is unclear to me, disappearing. Soon, I will not be saved. 

vendredi 13 juillet 2012

La Mystérieuse Madame Je : Au cinéma, seule

Je suis allée voir un film aujourd'hui. Seule. C'était mon cadeau de fête. Deux billets et un popcorn. J'avais déjà les bonbons d'achetés en vrac ; une vraie aubaine. Ce qui est drôle est que j'ai déjà vu ce film. Et que j'avais un autre billet... mais plus personne pour me suivre dans mon aventure devant le grand écran. Monsieur Pretty Boy m'est lointain, maintenant. J'ai l'impression qu'à chaque jour, le creux s'agrandit et ne cessera jamais de s'agrandir. Que, de mon côté, je commence à perdre espoir. Je me dis qu'il ne m'aimera plus jamais. Qu'il m'oublie. Que je ne suis pas importante pour lui. Je suis beaucoup trop difficile à vivre avec, voyons... Je suis beaucoup trop folle, trop stressante... Pourquoi m'aimerait-on après tout ? Oui, ma confiance en moi mange une claque. Je croyais m'en sortir, mais je m'empire. Je deviens de plus en plus nauséeuse parce que je ne suis pas aimée en retour par la personne que j'aime. Je tremble de plus en plus la nuit avant de me coucher, donc je m'assure d'être bien épuisée pour aller dormir pour ne pas trembler comme une épileptique. Pour ne pas penser...  Penser tue, justement comme déblatérer tous mes sentiments de cette façon alors que je suis allée au cinéma. Pourquoi est-ce que je parle encore de Monsieur Pretty Boy ? Parce que l'autre billet était pour lui. Parce qu'il n'a pas pu venir. Il était occupé, j'étais mal à l'aise. Peut-être trop insistante aussi. Peu importe, je suis toujours trop... Trop. Ce film est basé sur mon super héro préféré de mon enfance. Il est très divertissant, je l'aime bien. C'est pourquoi je suis allée le voir quand même, seule, pour la deuxième fois. C'est pourtant un film sur lequel je pleure. Oh comme je pleure ! Même si je sais ce qui va se passer, vers la fin, je ne peux m'empêcher de me crisper en voyant leur visage triste, en voyant l'émotion circuler sur leur faciès. Je murmure les paroles en même temps qu'eux, les joues humides.  On me regarde comme si j'étais une folle, évidemment, parce que la bande d'hommes à côté de moi rient. Je ne suis qu'un spectacle pitoyable. Non seulement un spectacle pitoyable, mais aussi séduisant puisqu'ils semblent intéressés par ce que mon décolleté bien rempli contient. Moi, je regarde les traits tirés de l'acteur et je me dis qu'ils ressemblent aux siens, comme ces mots qu'il m'a prononcés, ces exacts mêmes mots. "I can't do this." m'a-t-il dit. Moi, je ne peux faire ça. J'ai l'impression que je ne serai pas capable de survivre cet épisode traumatique. Que je ne suis pas bien dans ma peau seule. Je ne suis jamais bien dans ma peau de toute manière...  J'espère, j'espère qu'il ne m'a pas remplacée. Je suis si facile à remplacer dans la vie des gens. Tellement facile qu'on le fait tout le temps. On me quitte comme si je n'avais jamais existé, comme si je n'avais jamais été spéciale à leurs yeux alors qu'ils étaient le monde pour moi. La vie est injuste comme ça. Les gens sont égoïstes et n'aiment que ce qui leur rapporte du bien. Me voilà en train de réfuter ma thèse même de mon cours de philosophie de l'être humain... Me voilà en train de contredire mes espoirs en la race humaine. Me voilà si brisée par de simples mots, par des sensations fantômes de caresses, par des envies de chair laissées à elles-mêmes. Je ne veux pas qu'on me garde dans le silence, je ne veux pas qu'on me donne des câlins par pitié, je ne veux pas m'acheter de vibrateur. Je veux un homme pour compléter ma vie et me faire sentir femme. J'ai besoin d'un homme pour me montrer qui je suis, un homme qui m'aime et m'accepte pour qui et ce que je suis puisque je ne le crois pas moi-même. J'ai besoin qu'on me le démontre avec preuves scientifiques solides irréfutables.  Mais je suis laissée à moi-même avec de faux espoirs d'un lendemain heureux avec une personne magnifique ; évidemment que le gazon est plus beau chez le voisin puisque tu y es... Tu n'es pas au cinéma.

dimanche 8 juillet 2012

La Mystérieuse Madame Je : Larguée pour la deuxième fois et pas du tout habituée.

Stop. Tenter de prendre de grandes respirations pour se calmer et sourire intérieurement. Observer ses sentiments. Pratiquer la bonté et la compassion envers soi-même puisque c'est clairement pas ce qu'on fait habituellement. Je n'ai pas envie. Je n'ai pas envie d'arrêter les effluves de désespoir, d'agonie qui commencent à s'insuffler en moi. Je veux la ressentir puisque je ne veux plus rester cette coquille amorphe. Je suis tellement blasée depuis que l'amour m'a quitté que je ne me ressens même plus. Je sens comme une froideur constante dans ma poitrine. Je ressens comme une lourdeur dans mon ventre comme si je mangeais constamment du plomb, m'empoisonnant, m'asphyxiant. C'est génial...  Aujourd'hui, c'est la fête de mon tout premier bébé Monsieur Mack. Il a onze ans... Donc ça fait 77 ans de chien. J'ai l'impression, moi aussi, d'être une vieille peau incapable de se mouvoir, en ce moment. Mais moi, je ne suis pas sénile... oh non... Je suis que trop au courant de ce qui se passe autour de moi. De cet hypocrisie, de cette haine qui m'est dirigée. Pourquoi ? Parce que je suis belle. Parce que je suis malade. Parce que j'ai tout ce que je veux. Je sais que je suis malade, mais le reste... Je ne suis tout de même pas la plus misérable, loin de là, mais je ne suis pas la plus chanceuse avec la plus belle vie au monde non plus. Loin de là. Je suis dans le milieu, la moyenne. Médiocre. Je suis commune, remplaçable dans cette société surconsommatrice de suicide.  J'ai acheté un petit gâteau pour les enfants. Ils pourront se le partager. Mais moi, je ne veux pas de gâteau. Je ne veux pas de fête ni d'amis. Je veux m'arracher la peau et crier oh souffrance et agonie ! Je veux me tordre sur le sol, ensanglantée, pour que les gens voient finalement comment je suis réellement. Ça ferait tellement moins de faux espoirs... Mais je me suis accoutumée à cette société où l'esthétique prône. Pour survivre. Être comme eux. Une machine. Mais cette machine est défectueuse. On a beau essayer de l'huiler et de recouvrir les trous avec des matériaux usés, la rouille n'y est pas encore et les trous restent là, s'agrandissent même. On ne peut me jeter dans la gueule du loup et souhaiter que j'y survive. Surtout seule.  J'ai pensé à Monsieur Pretty Boy toute la journée, évidemment. Comme d'habitude. Même avant qu'il ne me... J'ai été triste aujourd'hui, mais je ne me suis pas laissée avoir, non. Je ne le pouvais pas... car j'étais bien trop frustrée. Ma colère est grande, terrible. Monsieur Pretty Boy le sait. Très bien même. C'est pour cela qu'il m'a... Il en est encore la cause. Évidemment. Je ne peux me fâcher qu'après ceux que j'aime. Sinon ça n'a pas d'importance et ça passe plutôt dans la moquerie. Mais lui... Il arrive à me frustrer d'avantage, à me rendre paranoïaque et dingue, oui, complètement dingue. Je suis folle de lui et folle tout court. C'est étrange si je vous dit que ça m'excite ?  J'ai la nausée depuis quelque jours. Je me force à croire que ce sont les nouveaux médicaments. Je le fais aussi croire aux autres. Je n'ai pas perdu mon talent pour feindre la normalité avec les individus normaux. Monsieur Pretty Boy n'était pas normal. Il est spécial, car je n'aime que ceux qui sont différents et je les vénère pour les excentricité. Mais là... malade comme je suis à me réveiller à toutes les heures de la nuit, à vomir le peu de nourriture et la montagne de bile que mon corps peut contenir, à pleurer et crier seule dans le noir, à demander... POURQUOI. Pourquoi m'avoir laissée tomber ? Pourquoi m'avoir prise pour acquis, menti sur ses sentiments envers moi ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt que je puisse réparer les méfaits avant qu'il ne soit trop tard ? Pourquoi ? POURQUOI ? Parce qu'il est évidemment trop tard. Quand on aime, on ne quitte pas. On ne prend pas de distance. On travaille. On communique. On s'aime et on se supporte. On n'abandonne pas autrui à son triste sort, sauf si on aime moins, qu'on ne veut plus de l'anomalie de la personne qui était si chère avant... Quelle mauvaise blague. Comme un "Joyeux anniversaire." mal placé, mal habillé.  Comme ne pas m'amener à l'endroit où j'avais envie d'être spécialement avec lui, car avec quelqu'un d'autre, ça perdrait tout son sens. Comme me dire "Je t'aime, mais je ne te veux plus... pour l'instant.". On dit que c'est lorsqu'on perd quelque chose qu'on remarque à quel point ça nous est précieux. Moi je l'ai remarqué, car mes sentiments se sont affermis le jour fatidique où il m'a larguée comme une vulgaire fourmis qu'on envoie valser du bout des doigts avec dédain et désinvolture et ce, devant ma famille entière. Et moi de devoir leur expliquer que je suis folle. Littéralement folle et qu'on a besoin de temps. Moi, j'ai besoin d'amour, pas de temps. Ma famille l'a compris et me donne plus d'amour qu'ils peuvent ressentir. J'en ai besoin. Comme une bouée de sauvetage en pleine noyade... Je me noie dans mon chagrin pour toi, Monsieur Pretty Boy. Je me noie dans mon anxiété, dans ma solitude, dans mon diagnostique et mes prescriptions. Je me noie et je me noie seule. Je me sens seule... sans toi à mes côtés et même si je m'étais juré de ne pas me faire de faux espoirs, je me lève quand même tous les matins en souhaitant que tu me surprenne de ton amour renouveau pour moi et que tu me ramène au pays de mes rêves inconcevables, là, sur mon petit nid d'amour. Je souhaite cela en vomissant mes tripes à forts jets de biles, car oui, j'ai encore maigris. Bientôt, je serai aussi maigre que toi, mais ne t'inquiète pas, je ne perdrai pas de taille de bonnet. Je vais simplement perdre la tête si tu ne m'aimes pas bientôt. And then they will let me have cake.  À bientôt... Mme Je. 

mardi 3 juillet 2012

La Mystérieuse Madame Je : L'histoire du Petit Chiot


Le temps. Je suis obsédée par la notion du temps. Du temps qui s’écoule plus que du temps restant. Je suis une éternelle morose, pessimiste dans l’âme et optimiste dans ma façade. Je ne suis ni toi ni moi. Je ne suis personne puisque personne ne veut m’être. Je suis trop belle, trop lacérée sous mes soyeux habits, si peu soient-ils. Je suis trop morte, trop forte de l’intérieur. Je suis déchiré, partout, et partout me déchirent. C’est un cercle vicieux duquel je ne peux me sauver, où je suis prise et prisonnière de moi non seulement… Je ne peux m’empêcher de briser tout ce que j’ai, car j’arrive toujours à sa perte de toute manière. Je suis une vilaine mante religieuse, une Big Bad black widow cachée sous les coutures d’une douce poupée aux cheveux d’or, aux yeux d’azur. Je suis pure et sainte, la Martyre Jeanne d’Arc en oubliant ses accomplissements. Je ne suis que vulgaire, que brisée et démente, mais tout de même jolie et douce. Donc je m’excuse à vous, je ne suis que fausse, mais je ne veux pas manipuler… Je m’excuse, c’est en moi, je ne peux m’empêcher de vous jouer sur vos sentiments…

Par ailleurs, je suis la chanceuse des chanceuse d’Avoir tombé sur un petit chiot, un petit chiot qui s’est fait briser, qui s’est fait traîner dans la boue. Mais ce pauvre petit chiot, mon beau petit chiot, il a su comment s’en sortir, lui. Il est grand, il est fort et oh Dieu je l’Adore, car il est des plus intelligent. Il était tout comme moi, faussement souriant, mais il a vu plus loin que le noir. C’est mon sauveur, c’est mon héro, car sans lui je ne serais moi… sans lui… qui serais-je ? Racontons son histoire, l’histoire du chiot devenu fort, l’histoire d’un petit repoussé par la vie. Parlons des mauvais moments, parlons-en en tout les temps, répétons-nous comme un barde le ferait.

Il était tout petit, très petit ; grand me direz-vous, mais petit, tout petit… Il était maigrelet comme un tout petit poulet et se faisait piétiner par les coqs. Il n’arrivait pas à être sécuritaire avec lui-même, donc il se gardait et faisait le clown. Tout le monde rit du clown, personne ne le prend au sérieux, donc il est tombé dans sa propre litanie. Ce petit garçon, oh pauvre garçon ! il était le petit du démon noir, le grand, l’imbattable, l’intelligent et prodigieux grand frère qui met les barrières bien trop hautes. Petit chiot veut s’amuser, mais se fait toujours rappeler que son démon est toujours plus bon.
Comme si… Comme si… petit chiot n’est pas assez bon
Petit chiot n’est pas assez impliqué.
Petit chiot est tout simplement… comment dire…
« Allez mon petit chiot, mon doux petit chiot, force-toi donc un peu pour rivaliser Dieu, notre Dieu, démon noir, le grand démon noir ! Tu ne lui arrives même pas à la cheville ! Il est beau, il est fort et tellement intelligent et toi, petit chiot, qu’as-tu donc entre les dents ? Rien évidemment… SShh ! Pas assez, force-toi ! »

Petit chiot, petit chiot, tu as grandit, tu es maintenant un grand garçon, toujours un peu perdu, mais un grand et merveilleux garçon. Je t’aime Pretty Boy et devrais prendre exemple sur toi, car tu as réussi à te tirer de là où je suis prise depuis des années, prise avec mes démons… Montre-moi l’art de la guerre à la Petit Chiot puisque tu le connais si bien, qu’on la remasterise à la Petite Poupée et peut-être… un gros peut-être que nous aurons notre…

Happy                           
Ever                    
After…   

dimanche 1 juillet 2012

La Mystérieuse Madame Je : Tout est Noir, M. Pretty Boy...


J’avais envie d’écrire. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu cette sensation que je devais le faire, que c’était primordial. Je me suis donc assise en indien sur mon lit, portable en main, et j’ai écrit. Je ne sais pas combien de temps avec mes écouteurs bien enfoncés dans mes oreilles pour ne pas entendre un seul mot à l’extérieur, ne voir que mon écran dans le noir, dans la mi obscurité, dans la lumière. Je ne voyais rien que mon écran, que mes mots… mais quels mots ? Je ne me souviens même plus ce que j’ai bien pu écrire, pendant tout ce temps, comme si je m’étais perdue, que j’avais écrit pendant je ne sais combien de temps et que, dans un moment lunatique, j’ai tout supprimé. Tout mis blanc sur blanc sans pouvoir changer la police. J’ai mis la taille des lettres si petite que je n’en vois que des poussières. Et maintenant mes doigts tremblotants, faibles, effrayés, tristes tapotent l’écran, incapable de tout simplement la frôler, la flatter avec amour désespéré puisque trop sous le choc. Des larmes coulent le long de mes joues rosies par l’émotion, coulent de mes yeux vides et froids, laissent de chaudes marques humides sur ma peau moite. Je sanglote en silence pendant un moment, ma peau si blanche sous un soleil si rayonnant éclate presque sous le contraste de ma robe cerise. Petit chaperon rouge qui se promène dans la forêt si noire, si sombre. Si noire et sombre. Avec ses ronces qui tentent de me déchirer, de détruire ma pauvre robe, lacérer mes yeux puisque j’ai vu, puisque j’ai su me tenir droite dans ma jolie robe de petit chaperon rouge. Maintenant, je suis nue, couverte d’écorchures, les mains devant mes yeux intacts et je sanglote.

« Shhh… Ne pleurs pas… »
Je sursaute alors que je sens quelqu’un derrière moi coller son corps au mien, m’enlacer de ses bras réconfortants et forts, mettre son visage dans le creux de mon cou alors que je sanglote toujours en silence, les mains devant mes yeux, les doigts quelques peu écartelés, de chaudes larmes coulant le long de mes joues, de ma mâchoire, de mon cou, contre ma poitrine, entre mes seins. Semble-t-il que je pleurais ainsi depuis un bon moment déjà.
« Quelle heure est-il ? »
La personne redresse la tête et fixe quelque chose juste devant nous. Mes mains retombent le long de mon corps qui devient soudainement très mou, très faible. Je me laisse bercer dans ses bras alors qu’il me bisoute la nuque, nous place confortablement. Je reste dans ses bras et fixe l’heure.
« Depuis quelle heure écris-tu ? »
Je savais ce que cette question voulait dire. Je n’écrivais pas vraiment, j’étais partie dans mon monde, dans un monde lointain, un monde de douleur, de vérité, de noirceur. Mon monde à moi duquel je suis incapable de me sauver, prise par cette folie passagère. C’est pour cette raison que je suis aussi faible, que je suis molle dans ses bras forts me supportant. Parce que je suis restée dans cette position toute la nuit. Je n'ai pas flanché, mon écran non plus. C’est à croire que je l’empêchais d’aller en mode veille comme je m’empêchais de voir le monde avec d’autres yeux que les miens. Peut-être plus humains.

Le matin. Que faisait-il ici le matin ? Je tournai un regard triste, perdu vers lui, l’implorant d’être ma bouée de sauvetage, m’excusant d’être un tel fardeau, de lui avoir imposé cela en si peu de temps. Vis, vis pour moi. C’est ce que je lui demandais. Et il le faisait sans rechigner. Il reste à mes côtés, est ma bouée de sauvetage, mon gilet de sauvetage aussi par moments, mon exutoire, mon antidépresseur, mes prescriptions.  Il est tout et tient son rôle avec brio. Je remarque finalement un sac au pied du lit et pose un regard fatigué –mais intrigué- sur ce qu’il semble contenir. Je souris doucement et il répond à mon sourire, se penche par-dessus mon corps inerte et m’embrasse délicatement de ses lèvres minces. M’embrasse d’une manière que seul lui en est capable, dans toutes les positions possibles, peu importe ce que mes lèvres font. Il se redresse et m’étend doucement sur le lit, me répétant sans cesse que je devais me lever et me préparer. Il prit mon portable et le mit sur mon bureau, le fermant, venant s’étendre le long de mon petit corps, me disant des mots si doux sans émettre un seul son. Seules ses lèvres eurent l’audace de me murmurer ces mots durant un de mes états tel que là. « Je t’aime ». Une de ses mains défit tranquillement, doucement, avec amour, les boutons de ma robe, venant ensuite glisser ses mains sur mon ventre, mes côtes, mes épaules, glissant le tissus de ma beau de lait. J’entrouvris mes lèvres pour protester et il déposa un rapide baisé sur mes lèvres puis se redressa. Mon corps suivit le sien instinctivement, ne voulant pas se retrouver seul avec lui-même.
« Habille-toi, on sort ! »

Me levant, la robe tomba en caressant ma peau. Je me débarrassai rapidement de mes sous-vêtements et le rejoint dans la salle de bain où il me lança rapidement des vêtements. La texture me semblait différente et je vis entre mes doigts mon maillot de bain. Heureuse, je m’accrochai à son cou pour l’embrasser avec amour et il me repoussa doucement par les hanches, me laissant un peu d’intimité pour m’habiller. J’enfilai mon maillot et mit une petite robe d’été tube noire en dentelle avec un jupon jaune en-dessous. Il aime bien cette robe. Elle est courte, mais je m’en vais à la plage, je m’en vais me pavaner en moins de vêtements que j’en porte habituellement quand je vais me coucher. Moi, j’ai hâte de le voir se pavaner, je suis surexcitée d’aller m’amuser dans le sable et l’eau ; aller à la plage est tellement magique lorsqu’on est bien accompagnés… Il me prit par la main et m’entraîna hors de ma tanière, m’entraîna au soleil, m’entraîna vers un pays de bonheur que je ne connais qu’avec ceux que j’aime. Surtout lui, mon Monsieur Pretty Boy…

Le soleil était fantastique. Juste assez chaud pour se jeter dans l’eau trop glacée pour moi et rigoler parce qu’on se pousse pour que l’autre ait plus froid, qu’on s’envoie de l’eau dessus pour taquiner et qu’on rit, qu’on rit aux éclats sans plus jamais vouloir cesser de rire. On rit tellement qu’on en a mal aux joues, mal aux côtes, qu’on en tombe dans l’eau, qu’on crie de plus belle, qu’on rit de plus belle. Ce n’est pas la plus belle plage au monde, loin de là. Elle est quand même polluée avec tous les feux d’artifices qui se font projeter de son lit, avec le casino juste sur le bord rocailleux, en pleine ville, mais il est charmant avec sa verdure, ses pistes cyclables et son accessibilité. Ses terrains de volleyball sablonneux, ses tables de piquenique pour se reposer. Nous avions fait de tout : nager, se chamailler, jouer dans le sable, se courir après, jouer à Marco Polo, jouer au volley, se reposer au soleil pour se griller les foufounes, se reposer à l’ombre avec un breuvage froid pour se rafraichir. La journée était merveilleuse, j’en avais oublié tout le reste, je n’avais d’yeux que pour lui, que du plaisir au cœur. C’est avec joie et épuisement que je l’ai suivi à sa voiture, qu’il s’est dirigée, main dans la main, vers sa voiture, me lançant des petits coups d’œil tendres une fois de temps en temps derrière ses lunettes de soleil en plastique noir et vert. Durant tout le trajet, il me flattait le revers de la main du pouce et moi je lui jetais quelques regards gênés sous ses attentions, des regards incroyablement amoureux puis je détournais la tête pour regarder le paysage, écouter sa musique qui me plaît de plus en plus.

Une fois à domicile, il n’y a personne. Nous sommes seuls. Il stationne la voiture, déverrouille la porte d’entrée sur le côté de la maison et me tire à l’intérieur. Moi et mon superbe talent d’acrobate m’écrase contre son torse alors qu’il me prend le visage entre ses grandes et fines mains pour m’embrasser passionnément. Je me redresse pour répondre au baisé, submergée par sa fougue. Nous avancions à tâtons, déposant nos sacs en chemin vers sa chambre, bras dessus, bras dessous. Ma respiration se fait plus rapide ; j’aime sa spontanéité, j’aime la force et l’entrain avec lequel il me dirige. Fermement, il m’agrippe par les cuisses malgré mon gémissement de protestation et me prend contre lui, fermant sa porte de chambre en m’y appuyant alors que j’approfondis le baisé avec un soupire de plaisir, mes mains s’emmêlant dans sa chevelure châtaine. Il recule un peu maladroitement –avec mon poids sans savoir où il mettait le pied, c’était très normal. Même qu’il a dépassé mes attentes. Quoique ça reste sa chambre et une distance d’à peine deux mètres- et s’assoit sur son lit, se baisse en position couchée alors que mon corps suit habilement le sien, écartant encore plus les cuisses pour le laisser se placer convenablement et confortablement sur son lit. Il glissa rapidement ma robe par-dessus mes épaules, interrompant notre baisé passionné pendant que moi je laissais glisser mon corps, ma peau, contre lui, comme un chat qui recherche la chaleur sans cesser notre intense baisé. Ses mains glissèrent avec envie, avec tendresse, contre ma peau soyeuse, contre le peu de tissus qui recouvrait mon corps chaud. Ses doigts vinrent finalement rejoindre un des nœuds qui tenait ce maillot contre ma peau, enserrant mon corps dans une caresse infinie de lien tissé. Il tira avec délicatesse sur le fil retenant mon haut alors que je terminais notre baisé pour plonger mon regard dans le sien, ce regard bleu, si vaste, plus bleu que chartre. J’ouvris mes lèvres pour lui dire ce que je ressentais, voulant lui démontrer la montagne d’affection que je voulais lui offrir, mes lèvres formant parfaitement les mots, mais aucun son ne sortant de ma gorge. Je savais que quelque chose n’allait pas alors qu’on se laissa un regard surpris, presque effrayé. Il me repoussa doucement et moi je me redressai vivement, surprise, effrayée…

« C’est le temps de prendre votre médication. »
La voix douce et patiente de Mme Infirmière Rouge me ramena à la réalité alors que je soufflais difficilement, effrayée, surprise, ne comprenant rien. Elle sourit, désolée, et s’excusa, m’expliqua qu’elle a essayé d’y aller doucement et de ne pas me brusquer. Je sais qu’elle est douce. Je me recouche, m’étant redressée sous le choc. Je ferme les yeux et lui explique que ce n’est pas grave, que cet endroit me cause un certain stress et que je me réveille toujours en sursaut, c’est immanquable dans cet endroit. Je ne peux faire autrement. Je lui tends mon bras, chassant les larmes de mes yeux alors que Mme Infirmière Rouge ne me regarde pas par respect, voyant mon désarroi. Elle prend ma pression, ma température et mon pouls. Elle me laisse ensuite un petit pot avec ma médication et attend que je la prenne avant de partir. Je bois le verre d’eau au complet, sentant le liquide glacé envoyer d’autres frissons sur ma peau brûlante. Je faisais un peu de fièvre, pas beaucoup. De la fièvre que je me suis créée moi-même avec cette utopie. Impossible… je ne pourrais être aussi heureuse. Pas ici. Pas maintenant. Pas avec ce qui trotte dans ma tête, cette noirceur qui me gobe le cœur, qui meurtrit mon âme. Qui me lacère et me lapide depuis trop d’années de ma courte vie. On a beau me dire que je suis encore jeune, mais je ne me vois pas continuer une vie ainsi, sans voir mon avenir, sans savoir si je vais réussir à faire quelque chose de bien un jour. Je ne peux me permettre de si beaux rêves quand tous les autres ont été impitoyablement écrasés par la réalité et la vérité.

Oh, Monsieur Pretty Boy, comme j’aimerais te serre dans mes bras… mais je suis dans le noir, le noir total et le seul son m’accompagnant en cette nuit orageuse est le son lointain de la pluie tapant sur les fenêtres inexistantes dans ma chambre, le son des appareils de santé, l’agonie de mes compatriotes. J’aimerais recevoir la douceur, le bonheur que tu m’as fait ressentir dans un si beau rêve. Mon rêve. Mon rêve de passer des beaux moments avec toi, Monsieur Pretty Boy, de passer une vie pleine de joies et de jeux. Une vie spontanée, une vie avec toi. Montre-moi à être heureuse, je t’en prie ! Car sinon, prochainement, il ne restera plus rien à récupérer de moi. Je ne serai plus qu’un petit tas de cendre et de morceaux de verre brûlé, car mon cœur n’est fait de pierre, mais bien de verre. Il est fragile et a été brisé tant de fois qu’il en manque quelques morceaux tels que mon innocence, mon sourire, mon bonheur… J’espère, Monsieur Pretty Boy, que tu seras capable de rapiécer ces morceaux égarés, car j’aimerais ne pas sombrer et vivre ton bonheur, mais je n’en suis point capable. Plus maintenant. Tout est noir, maintenant, Monsieur Pretty Boy, tout…