samedi 29 novembre 2014

La Mystérieuse Mme Je : Meilleur Cadeau de Noël au Monde!

La journée ne s’annonçait pas trop belle aujourd’hui. J’étais si fatiguée que je n’avais pas envie de me réveiller… je n’avais pas envie de sortir de mon lit, je voulais y rester et ne faire qu’un avec aujourd’hui! Il faisait si froid dehors des couvertures… Brr! L’alarme sonnait aux cinq minutes, mais je ne l’enlevais pas, je le laissais pour me réveiller toutes les cinq minutes, pensant que si je dormais un petit cinq minutes de plus, j’allais me sentir plus réveillée et plus en forme… et, un moment donné, ça a fonctionné. Je me suis retournée pour fermer mon cadran et j’ai vu du blanc dehors. ENCORE de la neige! Je me suis levée en maugréant et j’ai envoyé un SnapChat à mes amis de cette « marde blanche » que je voyais tapisser le sol de mon entrée dans les bois. Pour les quatre qui m’ont répondu, ils ont dit qu’eux n’avaient rien du tout. C’est sûr. Je ne suis qu’à une dizaine de kilomètres de la ville et j’ai toujours plus de neige qu’eux. Juste 10km au n
ord! C’est 15 minutes en voiture! 3 h de marche! (Oui, je l’ai déjà fait…)

Je m’attendais à partir et devoir pelleter deux pouces de neige quand j’allais revenir alors qu’eux, en ville, n’auraient rien. C’est ce qui m’était arrivé ces cinq derniers jours : moi j’ai pelleté deux pouces par jour de neige dans notre énorme entrée et eux ne faisaient qu’enlever la neige de leur voiture, allaient travailler et revenaient pour remarquer qu’ils n’avaient plus rien dans leur entrée. Et moi je pelletais encore! Oui, encore! Et voir cette marde blanche m’a fait sauter sur mes pieds, bien réveillés. Je lui devais au moins ça, mais c’était quand même de la colère et de l’irritation qui m’avaient accueillie à mon réveil. Pas trop une bonne façon de commencer la journée. En plus, je me sentais immensément paresseuse. Je n’avais envie que de rester dans mon lit et végéter… mais j’avais promis à une amie de l’aider avec sa petite entreprise de fruits et légumes bio, donc je suis allée faire du bénévolat toute l’après-midi. Ça m’a quand même pris trois heures à sortir de mon lit et une demie heure à me faire des chaussons aux framboises, me brosser les dents, m’habiller, nourrir les lapins, laisser sortir le chien et partir. Procrastination est vraiment mon deuxième nom.

Le bénévolat était bien, c’était relaxant et j’ai vu M. Plusbeaubébéaumonde. Il porte bien son nom! Il me sourit toujours de ses beaux grands yeux bleus, ses fossettes me rendant jalouse à chaque fois qu’elles se creusaient et je me suis dit que, lui et moi, on se ressemblait. On se ressemblait parce qu’on aime sourire et qu’on a de jolies petites fossettes! Il me rappelle que la vie est belle si on décide qu’elle l’est; si on sourit, on fait sourire les autres et rien ne me rend plus heureuse que de voir les autres heureux. Le sourire, c’est très contagieux, donc que ça vienne d’un enfant, d’une femme, d’un adulte, peu importe, ça fait toujours chaud au cœur. Un vrai sourire, le genre qui vient du fond du cœur ou le petit sourire gêné qu’on fait quand on remercie quelqu’un du regard, mais que la gêne nous bloque la voix dans la gorge…

J’étais heureuse quand même, aujourd’hui. Même s’il faisait noir lorsque je suis sortie du bénévolat à dix-sept heures trente. J’avais quand même mangé un bon Pomelo biologique de la Boîte Bio-Logique! J’ai même laissé un commentaire sur leur page Facebook à cause de ça. Au moins, ça m’aida à passer une journée particulièrement difficile sur mon énergie; avais-je trop dormi? Ou avais-je besoin d’encore plus de repos pour me remettre de mes deux premières journées de travail? Eh bien, ces histoires sont pour une autre fois…

Une fois à la maison pour ranger mes fruits et légumes, je me rends compte que je dois gonfler un de mes pneus qui a une crevaison lente. Je dus donc tout sortir l’équipement de M. Dad pour gonfler mon pneu : compresseur à air, tuyau d’air, corde d’extension… Et ensuite, je dus tout brancher et me débattre avec la corde d’extension, car elle était toute mêlée et a arraché la prise de courant triple de la prise murale, le compresseur faisait son capricieux et, le pire, j’avais toujours de la misère à figurer comment on faisait rester le tuyau d’air dans le compresseur alors que c’était aussi simple que de rentrer l’embout dans le compresseur et prendre l’anneau de métal et le tirer vers le tuyau pour sécuriser la prise et le verrouiller. Mon petit cerveau ne veut pas enregistrer ces étapes pourtant simples! Je gonflai finalement mon pneu et remit tout à sa place, ne faisant pas de nœud avec la corde d’extension cette fois-ci et reçu un appel de la chère Mme Bio-Logique qui me disait que, finalement, elle n’aurait pas besoin d’aide pour amener une demie boîte de fruits et légumes à sa cliente, que ça faisait tout dans sa voiture. J’eus un peu de misère à lui parler, car j’étais dans le garage et mon Bluetooth avait embarqué dans ma voiture. C’était assez comique.

M. Coco me manquait, mais Mme Neurotic me manquait encore plus! Nous voulions nous voir depuis un bon moment déjà, mais nos horaires ne coïncidaient pas. Ce soir était le soir et nous ne savions pas quand serait la prochaine fois que nous allions nous voir, car elle habitait maintenant si loin de nous que ça me prenait presque une heure aller à voir! Je ne m’étais jamais vraiment rendue chez elle, donc je me perdis en chemin et fit un détour d’au moins quinze minutes pour essayer de retourner sur l’autoroute. Et en plus, les conducteurs de cette ville ne conduisent vraiment pas bien, ne sont pas courtois et sont très, très lents! D’où je viens, on laisse les gens passer, on les remercie d’un signe de main et on roule un petit peu plus que la limite, car nous sommes tous pressés dans cette vie qui ne cesse d’aller plus vite.

Une fois chez elle, elle prépara nos repas; je mangeais des doigts de poulet et elle mangeait des pâtes au porc délicieuses. Je ne croyais pas que les doigts de poulet allaient être aussi bons, mais ils goûtaient réellement le poulet et la panure était délicieuse! On dirait que je mangeais du Bâton Rouge! Sans les excellentes sauces, j’avais du Ketchup. Une fois que nous avions fini, nous avions mis nos assiettes au lave-vaisselle puis, tout d’un coup, alors que je me réinstallais à la table, elle me tendit un mince paquet enrobé de papier d’emballage de Noël avec un imprimé de hiboux mignons avec des chapeaux du père Noël sur la tête. J’écarquillai des yeux, ne sachant pas quoi faire; elle venait de me parler des cadeaux de Noël qu’elle avait offerts à sa mère et ses grands-parents.

— C’est ton cadeau de Noël.
Je me sentais gênée, donc j’avais probablement rougi et je lui dis que c’était un bel emballage et j’étais vraiment embarrassée… moi qui voulais tellement offrir des cadeaux de Noël, mais que je ne pourrais le faire qu’après les fêtes… C’était triste. Et je me sentais mal. Ai-je déjà mentionné que je me sentais mal? J’enlevai soigneusement le ruban adhésif pour ne pas déchirer le beau papier et découvrit – après avoir soigneusement enlevé TOUS les rubans adhésifs mêmes si je n’étais pas obligée de le faire — une enveloppe. Je restais perplexe et fronçai des sourcils tout en sentant son regard se poser sur moi. Elle était à l’évier en train de ranger de la vaisselle dans le lave-vaisselle. Une fois que je vis ce qu’il y avait à l’intérieur… Mon visage devint rouge, je pouvais sentir le sang circuler rapidement dans mes veines et pomper à la surface de ma peau… surtout au visage. Mon cœur battait de la chamade et je ne savais pas trop quoi faire.

— Je crois que je vais pleurer!
Et je pleurais. Je riais, mais je pleurais. C’était le plus beau cadeau au monde. Je m’étais plainte justement il y a quelque temps de ne pas pouvoir aller voir mon acteur préféré à Ottawa au Pop Expo parce que je n’avais pas d’argent. Et je m’étais dit que j’allais m’en vouloir À VIE. Que jamais je n’aurais la chance de le revoir si près de la maison! Mais voilà que je me trouvais avec une photo de lui dans un de ses rôles (mon préféré), une signature DÉDICACÉE À MON NOM où il me dit qu’il m’aime! PLUS. BEAU. CADEAU. AU MONDE!!!!
— C’est le plus beau cadeau au monde! On pourra jamais me donner autre chose qui est plus parfait, jamais!

Je déposai soigneusement la photo sur la table et sautai à son cou, la serrant fort dans mes bras alors que je sanglotais encore de joie, les émotions prenant contrôle de mon corps et je ne pouvais m’empêcher de rire et de pleurer. C’était juste trop parfait! Et venant d’elle en plus, c’était si représentatif! Il n’y aurait personne d’autre au monde avec qui j’aurais préféré aller voir mon acteur préféré, Mr. Barrowman.

C’est pour ça qu’elle m’avait demandé d’aller au Michael’s avec elle. Elle avait des cadres à acheter et j’allais en avoir besoin d’un aussi puisque j’avais cette merveilleuse photo 8x10 dédicacée! Nous nous sommes donc dirigées au Michael’s, avons parlé, avons cherché longtemps pour des cadres parfaits pour nos trouvailles du Pop Expo. J’avais dit que je voulais aller au Starbucks, donc nous sommes allées, à pied puisque c’était assez près. Nous avons jasé pendant des heures et Mme Neurotic a remarqué qu’elle avait droit à un remplissage gratuit avec son statut de membre d’or puisqu’elle était une cliente fervente de ce café. Cela fit sa soirée. Moi, mon année était déjà faite de bonheur à cause de ce merveilleux cadeau que j’avais eu un peu plus tôt!


Nous sommes retournées jaser un peu chez elle et je suis finalement partie, car j’étais très fatiguée. Oui, trop d’émotions en cette merveilleuse soirée sur une journée qui n’était pas si bien partie. J’avais probablement la plus belle journée de ma vie. Un point de moins sur ma « Bucket List »! Je me sentais mieux, un peu, une fois à l’extérieur. Même si j’avais pris un médicament pour les allergies, j’avais quand même les bronches irritées, le nez qui coulait et les yeux qui piquaient. Mais ça valait la peine, car j’avais vu une amie et j’avais reçu le plus beau cadeau du monde. Je revins assez rapidement et, la première chose que je fis en rentrant fût de prendre mon cadre que j’avais acheté, enlever le papier de dedans et y mettre ma photo, juste au-dessus de mon énorme cadre de Daleks « To Victory! » de Monsieur Jeleveux. Une fois la photo mise dans le cadre et bien placée, je me remis à pleurer. Elle avait réussi à me faire pleurer de joie. Félicitations!

lundi 24 novembre 2014

La Mystérieuse Mme Je : Peur

J’ai décidé de me séparer de la société pour un petit moment, prendre du temps pour moi et relaxer. Je me suis donc déniché un petit loft dans la forêt à une distance respectable de la ville pour ne pas m’exténuer en faisant les courses. Ce petit appartement au-dessus d’un garage, en haut d’une côte à environ deux cents mètres de la rue, est parfait pour moi; certes, un peu petit, mais très chaleureux. Je peux passer plus de temps avec M. Coco, M. Doctor, Mme Belle et Mme Whoopy. Cela faisait beaucoup trop longtemps que je n’avais pas passé du temps avec M. Coco et il me manquait énormément! Dormir collé sous les couvertures la nuit avec la fenêtre ouverte pour de l’air frais me manquait aussi. Ce n’était pas humide comme mon autre appartement en ville et je n’ai pas le désagrément de voisins très bruyants! J’ai accès à de l’électricité, Internet et de l’eau chaude : tout ce dont j’ai besoin! Bon, Internet n’est pas un besoin essentiel à la survie de tous les jours, mais je n’ai pas accès à la télévision, donc je regarde des émissions et des films par Internet. Et je peux aussi ainsi communiquer avec mes amis qui habitent à des centaines de kilomètres de chez moi. Ils me manqueraient trop si je ne pouvais pas leur parler… Mais pourquoi est-ce que je me justifie?! Je n’ai pas besoin de me justifier!

Aujourd’hui est le premier jour d’automne, ma saison préférée! J’en ai profité pour me balader entre les arbres avec M. Coco et prendre de l’air frais de la campagne. Rien ne me fait plus plaisir que de regarder les feuilles changer de couleur en excellente compagnie, habillée d’un petit manteau de couleur vive (mon manteau automnal est orange!) ainsi qu’un beau béret chaud en laine. M. Coco a aussi apprécié sa journée en ma compagnie, mais étant plus énergique que moi, il courrait partout, se salissant ainsi plus que moi. Je trouvais cela dommage; j’allais être la personne responsable par après et toute nettoyer son dégât de boue et poussière!

Nous sommes rentrés en soirée, juste à temps pour que je cuisine et, surtout, pour regarder le coucher de soleil. M. Coco commençait à avoir froid, donc il s’est blotti dans mes bras alors qu’on regardait les reflets du soleil sur le ciel avec un sourire de contentement aux lèvres. J’avais concocté un énorme plat de croustade aux pommes que j’ai partagé avec Mme Mom et M. Dad lorsque je suis allée les visiter. De beaux compliments ont accompagné notre dessert et j’étais bien heureuse d’avoir plu à leurs papilles gustatives! M. Coco ne mange pas de dessert. En fait, il mange rarement autre chose que la nourriture que je prépare spécialement pour lui… sauf quand je le gâte un peu et que je partage avec lui. Il surveille son poids, donc il ne doit pas manger trop de nourriture grasse! Il faut avouer que je ne fais pas attention du tout à cela, moi.

Le four se mit à sonner en même temps que je finissais de nettoyer le dégât de M. Coco. Il faisait déjà noir dehors… S’il y avait bien quelque chose que je n’aimais pas de la belle saison qu’est l’automne, c’est bien qu’il fasse noir beaucoup trop tôt! C’est probablement la seule chose que j’aime de l’été : le soleil reste super longtemps! D’accord, je dois avouer que les piscines et les parcs aquatiques accotent la longueur des journées. Je sortis le saumon du four avec mes mitaines de four à l’effigie de la star bien connue, Mme Hello Kitty, en tablier. Mon riz était déjà prêt, j’avais mis mon assiette avec ma portion généreuse de riz au bouillon de poulet dans la micro-onde pour que ma nourriture ne refroidisse pas trop. Je servis mon saumon à la lavande, basilic et au miel sur mon riz encore tout chaud et m’installai sur mon lit et ma montagne de coussins. L’appartement était trop petit pour un divan et, de toute manière, j’avais un divan en L dans mon ancien appartement qui ne serait pas même entré dans mon petit loft et il aurait été trop compliqué à déménager, donc je l’ai vendu et j’ai laissé le souci de le déménager à la personne à qui je l’ai vendu. Rusée comme un renard!

Une autre raison pourquoi j’aime autant l’automne est que tous les meilleurs films d’horreur sortent à cette saison-ci! Les films d’horreur ou de suspense sont les meilleurs, d’après moi. Assiette sur mes cuisses, ordinateur portatif en face de moi, je mis un bon film d’exorcisme et de hantise. M. Coco vint se blottir contre moi et je mis mon cellulaire sur le mode vibration pour ne pas être dérangée. Cela faisait un peu moins d’une heure que mon film était commencé alors que… ma porte s’ouvrit toute seule. Je dois préciser que j’ai un vestibule fermé, donc la porte qui a ouvert est la porte intérieure. Je suis seule avec M. Coco, dans le noir et déjà stressée par le film d’horreur que j’étais en pleine en train d’écouter. M. Coco se mit à beugler et couru à la porte alors que moi, je restais figée dans mon lit. Je pausai mon film et, vu que Coco ne s’était pas mise à grogner (il grogne lorsqu’il attaque quelqu’un; il n’est pas très social), donc aucun intrus ne s’était glissé dans la pénombre. Je me levai et fixai la porte et le noir autour, ne détachant même pas mes yeux lorsque je trébuchai sur la poubelle, ne m’arrêtant même pas pour la ramasser tellement j’étais terrifiée… mais quand on habite toute seule, on n’a pas le choix de prendre son courage à deux mains et aller voir! Et dans mon cas, aller fermer la porte. Une fois à la hauteur de la porte, je vis que la porte menant à l’extérieur était fermée. C’était seulement la porte du vestibule menant à mon air de vie de l’appartement qui s’était ouverte. C’était trop bizarre. La porte de la salle de bain juste à la gauche de ma porte d’entrée était fermée et la lumière fermée. J’ouvris la lumière intérieure pour m’assurer qu’il n’y avait bel et bien aucun intrus ou fantôme qui s’était glissé dans mon appartement et ensuite la porte de la salle de bain pour vérifier si Mr Doctor, Mme Belle et Mme Whoopy étaient corrects. Ils étaient seuls et ne semblaient pas comprendre ma terreur, étant le plus calme qu’un lapin peut être. Je fermai les portes et les lumières, retournai rapidement à mon lit et me hâta de m’emmitoufler dans ma couverture blanche toute douce avec M. Coco.

Le film d’horreur était presque terminé lorsque j’entendis un cognement sourd… contre ma porte d’entrée à l’appartement. Oui, la même porte qui s’était ouverte il y a moins d’une heure. Ma respiration se fit rapide et M. Coco n’arrêtait pas de crier. Je le pris contre moi et le serrai fort contre ma poitrine. Je suis certaine qu’il se sentait attaqué par mon cœur qui battait si fort dans ma cage thoracique! Je le calmai et le gardai dans mes bras pendant un moment, regardant à peine la fin de mon film. Je n’eus même pas le courage de me lever et d’aller me brosser les dents ou même aller aux toilettes! Je fermai mon ordinateur portable, enlevai mes vêtements et me glissai dans mes couvertures, prête à dormir face au mur, car je ne voulais pas voir ce qui se passait dans mon appartement si jamais quelque chose de surnaturel se passait. J’essayais de dormir, mais j’étais affolée et mon cœur résonnait dans mes oreilles comme un tambour avec un rythme pas très réconfortant. M. Coco était toujours dans mes bras et me trouvait un peu trop affectueuse pour son goût. Il essayait souvent de se détacher de moi, mais je ne le laissais pas aller. Je ne vais pas être seule pour faire face à peu importe ce qui se passait ici!!

Probablement quelques heures plus tard, alors que je ne dormais toujours pas, que je gardais mes yeux fermés parce que je ne voulais pas risquer de voir quelque chose que je regretterais plus tard. La logique est quand même ridicule si l'on y pense bien : si je ne vois rien, rien ne peut me faire du mal! Mais j’étais au bord du pays des rêves alors qu’un autre son se fit entendre et grogner M. Coco. C’était comme un grognement ou un roulement de tambour d’outre monde. Ce n’est pas un son naturel. Et ce son venait de ma fenêtre ouverte donnant sur la cime des arbres. Le son devint rapidement assourdissant, mais ne dura que quelques secondes. Cette fois-ci, M. Coco tremblait, mais je ne hurlais pas. Il grognait par contre, mais très faiblement. Il avait peur. Ces petites bêtes ressentent le surnaturel. Et moi, j’avais tout simplement tellement peur que je cessai de bouger. Respirer me donnait la chair de poule.


Je tendis l’oreille et entendis un petit grattement s’approcher… de plus en plus près… Juste à côté de mon lit et