Ça fait un
moment déjà que je n’étais pas sortie de ma carapace ; trop bien dans mon petit
monde à moi, je ne pensais pas aux autres. Pour une fois dans ma vie, j’étais
bien avec moi et moi seulement. Pas besoin de personne d’autre. Mais je me suis
dit que, après une conversation avec certaines personnes, je pouvais quand même
sortir de mon moi intérieur et voir les autres à l’extérieur. On m’avait dit
que c’était triste que je m’achète mon propre gâteau de fête. Et que personne
ne m’ait jamais lancé de party de fête. Mais je ne m’étais jamais penché sur cette
situation. Pour moi, c’était normal. J’ai fait ça toute ma vie. Cette personne
m’a fait me sentir tellement inadéquate dans mon moi... Mais ce n’est pas ce
qui m’a fait sortir. Je ne me suis pas sortie à ce moment-là ; je me suis reculée
encore plus dans mon moi. Je me sentais seule, comme si je n’étais pas
importante pour personne autour de moi ; pas mes amis, pas mes collègues ni ma
famille… mais je savais que c’était faux. Cent pour cent faux. Je devais simplement me
le répéter jusqu’à ce que j’y croie. Ça n’a pas pris longtemps avant que je
redevienne normale dans mon moi intérieur. Heureusement.
Je sais que
mes amis m’aiment, j’en n’ai juste pas beaucoup. Et je suis bien dans cette
situation, peu importe ce que les autres qui ne connaissent rien pensent. Je n’en
ai pas beaucoup parce que c’est trop d’énergie à dépenser quand on doit
sociabiliser avec tous ces amis. J’en ai juste assez, des amis proches. Je sais
que je peux compter sur eux. Pas comme des faux amis dont j’ai de la misère à
me débarrasser parce que ce sont des vieux amis, ou parce que je les aime
encore. Ou les deux. J’y arrive un peu mieux, maintenant, au moins. Et ça paraît
dans sa face qu’elle aussi le voit que je ne me laisserai plus marcher sur les
pieds.
Me voilà,
sortant de mon moi, dans mon mois préféré entourée de gens. Des inconnus, de
vieilles connaissances et de bons amis. Surtout de bons amis. J’ai tissé des
liens avec les personnes assises autour de moi puisque nous participons tous à
mon mois préféré de l’année. Le mois de novembre, c’est sacré. Personne ne devrait
me déconcentrer de mon mois de novembre. Mes amis savent mieux. Ils ne m’harcèlent
pas pour les voir et me parlent à mon rythme. Si je ne réponds pas, j’écris. Ou
je dors. Pas autre chose, car j’en oublie de manger et d’aller aux toilettes
lors de mes pleins de petits moments intenses. Ils savent que je dois me concentrer
pour atteindre mes objectifs ridicules. Ils me supportent là-dedans. Ils sont
géniaux, mes amis. Mes amis du mois de novembre sont dans le même bateau que
moi, mais je vais toujours un petit peu plus loin, car je n’ai pas autant de responsabilités
qu’eux. Je n’ai pas d’enfant ; que Monsieur Coco. Je n’ai pas de partenaire…
que Monsieur Coco. Je n’ai pas une grande maison dans laquelle je dois faire
mille et une tâche. Que mon petit bachelor. Je travaille et je viens ici et c’est
tout. Je vais au Starbucks avec mes amis du mois de novembre. Même s’il y a de
ces personnes, qui se pointent avec mes amis du mois de novembre, que je ne
considère pas mes amis. C’est bien, quand même, de voir des gens qui sortent de
notre petit cercle amical.
Sauf une personne.
Cette personne m’ait été chère très longtemps, mais on s’est perdue de vue et je
n’ai que du regret sur plusieurs aspects. Comme l’abandon, constant. Je ne peux
plus ressentir cet abandon. Je ne dois plus ressentir cet abandon. Je ne veux
plus ressentir cet abandon. C’est un poison qui me ronge de l’intérieur. C’est
une relation à sens unique, une relation dans laquelle j’ai mis tant d’énergie
-Trop d’énergie. Et j’y ai mis beaucoup de frustration aussi. Mais c’est fini.
C’est fini le temps des pardons illimités ; je ne suis pas une connexion
internet qu’on peut utiliser quand on veut. Je ne suis pas une borne wifi
publique ni même privée. Je suis une personne qui mérite d’avoir une relation
réciproque et, surtout, une relation saine. Je veux être une personne qui parle
à une autre personne et qui tisse des liens qui vont durer.
Pour ceux
qui se sentent concernés… good. Prenez en note pour le futur et sachez que je tente
de tenir aucune rancune… mais je suis une personne assez rancunière, comme vous
le savez. Je travaille là-dessus. Je me dis que je mérite mieux que ce poison
que je bois depuis des années.
Pardonner
ne veut pas dire oublier. Pardonner veut dire qu’on ne s’auto administre plus
un poison qu’on créé nous-même. Une fois le mal fait, on ne peut qu’avancer. Et
moi, j’avance la tête haute de mon mètre 57.
Merci
Monsieur Kitty de m’encourager et de me faire marcher la tête haute, de me
rappeler ma passion et me permettre de m’améliorer.