jeudi 27 mars 2014

La Mystérieuse Mme Je : Poésie ; J'abandonne

Mon cœur bat la charade
Je n’en peux plus de cette mascarade
J’ai mal, ce vide grossit à l’intérieur
Ma vie est un film d’horreur

La folie me ronge les entrailles
Dans mon cœur grossit cette faille
Les larmes se mélangent à mon sang
Je suis morte en dedans

On ne peut plus rien pour moi
La douleur est tout ce qu’on m’octroie
La dépression, la douleur et la mutilation
Sont aujourd’hui mes solutions
Car plus jamais je ne serai au comble de la joie

J’ai écrit un poème. Je crois que je ne me suis pas plongée dans la poésie depuis mon adolescence. Je ne suis pas tellement satisfaite. Je pourrais continuer et continue d’écrire, mais j’ai remarqué que cela n’en valait pas la peine, car il était déjà complet. Et puisque cela n’allège pas la douleur sur mon cœur, ça ne changerait rien. Cela ternirait mon écriture… comme mon image négative de mon âme ternit mon cœur. Chaque battement m’amène plus près à fondre en larmes. Chaque battement me semble comme si mon cœur se serrait d’angoisse. Chaque battement est comme une lame qui se frotte contre mon organe, pompant de plus en plus de sang sur le sol que dans mon système. Et je me sens vidée. Vidée d’énergie, vidée d’amour, vidée de joie… mais que dis-je… quelle joie? Il me semble que mon cœur n’a pas ressenti de joie depuis des décennies, comme si j’étais un vampire qui se réveillait avec son humanité de retour du jour au lendemain.

J’en suis malade. Je ne respire plus. J’ai envie d’être malade. Mon corps réagit alors que je ne devrais avoir aucun symptôme physique. Ce n’est pas mon corps qui est malade, c’est mon âme, ma tête. Alors pourquoi me sens-je si faible, ai-je cette douleur à la poitrine comme si j’allais faire une crise cardiaque à 23 ans? Je sens mon pouls. Mon cœur bat très fort, mais à un rythme régulier, certes un peu plus rapide qu’à l’habitude, mais je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit d’inquiétant là-dedans. Ma respiration est profonde, lente, comme si mon corps était des plus calmes alors que mon cœur bat si fort, essayant de briser mon sternum, sortir de sa cage. Il veut être libre de cette douleur et en a assez d’être le souffre-douleur du cerveau. Il veut être libre et vivre sa vie. Je crois que c’est pour cela qu’il fait si mal…

C’est un cri à l’aide, suffoquant sous l’emprise du cerveau. L’un ne peut vivre sans l’autre, mais c’est le cerveau qui dicte tout, c’est lui qui prend les décisions. Le cœur, lui, travaille sans relâche pour aider les autres. Le cerveau n’a pas besoin d’aider les autres s’il n’en a pas envie. Il a qu’à envoyer une onde de choc pour les faire s’arrêter, s’engourdir, ne plus pouvoir bouger, et ce même si le cœur travaille comme il se doit. Ce que je me demande et que je ne comprends pas, c’est le pourquoi… Pourquoi est-ce que le cœur continue depuis tant d’années à endurer, mais persévère toujours sans problème? Il endure toutes les sautes d’humeur du cerveau alors que lui n’est jamais là pour le cœur! Où était-il alors que le cœur se faisait éclater en mille morceaux après ces quelques ruptures? Bien sûr, les premières fois il était là, mais ces dernières fois, on dirait qu’il s’en fiche… Comme si lui en avait eu assez de travailler et laisse maintenant les autres en subir les conséquences. D’où vient ce cout poème expliquant qu’être le cœur dans toute cette douleur est la seule issue. Car le cœur persévère et continue de travailler.

Alors pourquoi est-ce que mon cœur n’est pas malade? Je ne comprends pas comment il n’est pas empoisonné par mon cerveau cadavérique…

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