Les autos
et moi c’est une vraie histoire d’amour. C’est vrai, nous nous rencontrons
presque tous les jours pour passer du temps ensemble, confortables, j’en prends
soin, ma voiture prend soin de moi, elle ronronne et je ris, on chante, je suis
confortable avec et je suis la seule à la connaître aussi bien. Vraie histoire
d’amour. Maintenant, imaginez Carmina Burana qui joue. Imaginez-vous que tout
le temps que j’étais avec elle, que je la nourrissais, que je prenne soin
d’elle… Qu’elle était quand même malade. Tout le temps. Comme moi. Moi, je
prends des médicaments, j’ai des vaccins, ça ne coûte presque rien. Je vais
chez le médecin qui est couvert par les assurances. Si j’amène ma voiture voir
le médecin – le garagiste —, ça me coûte de l’argent. C’est long. C’est
ennuyant et quand elle décide de s’évanouir en plein milieu de nulle part,
devinez qui est prise au froid, seule à attendre que l’ambulance à voiture (la dépanneuse)
vienne chercher ma voiture. C’est moi.
Mon autre
voiture, avant, on n’avait pas un lien d’amour aussi fort. Je l’aimais, mais
après un bout, elle est devenue redondante. J’adorais la couleur de sa peau (la
peinture) d’un beau vert métallique à la Ninja Turtles. Mais elle s’est blessée
et a eu beaucoup de cicatrices et de membres cassés. J’ai mis beaucoup d’argent
dans ses chirurgies (réparations) et puis je n’avais pas les mêmes besoins.
Avec les sièges chauffants, la radio super puissante, la belle couleur (jaune
lime, c’est super!!), le volant chauffant, le démarreur à distance... c’est
comme si je venais de laisser un partenaire stable pour une femme trophée.
Et quand
c’était le quatrième rendez-vous d’urgence que j’ai dû aller, je m’ennuyais
beaucoup de ma voiture peut-être moins luxueuse, mais beaucoup plus stable.
J’ai comme un goût amer dans la bouche puisque c’est Monsieur Frère qui nous a
présentés et dès que je veux lui parler de nos problèmes relationnels qu’il
pourrait essayer de nous trouver un thérapeute (un rendez-vous plus avantageux
pour voir le garagiste), il disparaît et ne me donne plus de nouvelle. Même
quand j’ai voulu lui faire une manucure que lui avait orchestrée, ce n’était
pas la bonne date de rendez-vous. Donc moi, toute pressée et stressée d’arriver
en retard, je n’ai pas eu le temps de déjeuner parce que ma voiture faisait sa
capricieuse et ne voulait pas partir lorsqu’il faisait froid. Et puisque je
n'avais pas mangé, j'ai été malade.
Morale de
l’histoire : N’échangez pas un partenaire stable et aimable pour une
poupée gonflable. Une fois la poupée usée et laide, il ne va rester que de la
nostalgie pour l’ancien partenaire qui mène maintenant une meilleure vie.
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