Je sais, ça défie la grosse
prise de conscience que j'ai pris il y a quelques jours, mais t'as dit que
t'aimerais ça être là pour moi... Donc j'me suis dit que tu pouvais endurer un
petit émail d'une déprimée qui va pas bien. Tu devrais en avoir l'habitude des
déprimes qui t'envoient des émails à tout bout de champ, non ? Qui te mangent
les baskets, qui te foutent en boule.
Bref. J'ai besoin de
quelqu'un de près de moi. J'ai besoin d'un câlin, j'ai besoin de sexe, de
violence, d'amour. De quelqu'un. Pis j'ai personne, là, près de moi... Comme
d'habitude. La seule personne à qui je peux me confier est une personne à
l'autre bout de la province à moitié présente parce qu'elle a une vie, elle,
qui se résume à plus que métro boulot dodo. Eh bien moi... non...
Et je craque.
Je quitte un emploi que
j'aime, des gens que j'aime, pis aujourd'hui, ça fait cinq ans que mon ami Pat
est décédé d'un ACV. Demain, je prends mon premier appel.
Il me manque quoi pour me
faire aimer ? Pour avoir une épaule sur laquelle pleurer et non virtuellement ?
On dirait que depuis que je me suis acceptée, mon charme de petite fille brisée
est parti et je n'attire personne. J'ai besoin d'amour, moi aussi, de contacts
physiques...
J'ai besoin de quelqu'un de
mieux que de ramener une fausse voix dans ma tête pour attirer de l'attention,
pour refouler mes pulsions sadomasochistes. Je m'accepte comme je suis,
maintenant. Je sais que j'aime avoir mal, que j'aime me faire dominer, me faire
manipuler. C'est probablement une perversion d'une ado qui a mal grandit... Qui
sait ? Moi je sais que j'm'ennuie en criss. Que j'ai besoin de toi, que je
t'aime, kaliss je t'aime t'as pas idée pis j'm'en peux plus de t'aimer pis
d'être jalouse de toi, de ton bonheur, de ceux qui ont ton attention et tes
sourires. C'pour ça, tabarnak, que j'veux plus te parler. Parce que je suis
verte de jalousie, que j'ai envie de t'avoir à moi toute seule.
Détrompe toi, j'y ai pensé.
Repensé. "Et si j'avais dit oui ?" ou bien "Est-ce que j'ai
vraiment aimé ça ?" La réponse est oui. J'mange plus parce que j'sais plus
aimer. J'sais plus comment vivre en société. J'essaie et j'essaie, mais dans le
fond, j'veux juste mo petit monde avec toi, une poignée d'amis une fois de
temps en temps, ma famille et mes chiens.
Bah oui, moi, la fille aux
seins volumineux qui a eux plusieurs chums, qui est jolie même si elle ne veut
pas se l'avouer, ne veut plus grandir et est jalouse de son meilleur ami qui
lui a une vie et non elle. Le geek a dépassé les seins ambulants, écervellée
sur le monde. Pis elle se demande quand est-ce qu'elle va récupérer son
Monsieur Inquiet.
Ouais, j'suis sado.
J't'aimais mieux insécure et blessé comme ça j't'avais juste pour moi. Comme
une méchante elle mère.
Maintenant tu sais tout.
J'ai rien retenu, je crois. Toute la vérité de ce qui trottait sur mon petit
coeur et rien que la vérité.
Mme Je ❤
Sent from my iPhone (lolilolipodtouch)
Juste un tit mot d'une amie virtuelle, j'sais c'est pas terrible, on est bien loin d'une épaule bien concrète et bien confortable sur laquelle s'appuyer, et encore moins de Monsieur Inquiet (!) mais pour ce que ça vaut je compatis à ta solitude. C'est un sentiment que je peux comprendre car tout le monde l'a enduré un jour où l'autre. Sois Madame Courageuse, ton prince charmant finira par montrer le bout de son nez ! ^^
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