Mon cœur
bat la charade
Je n’en
peux plus de cette mascarade
J’ai mal,
ce vide grossit à l’intérieur
Ma vie est
un film d’horreur
La folie me
ronge les entrailles
Dans mon
cœur grossit cette faille
Les larmes
se mélangent à mon sang
Je suis
morte en dedans
On ne peut
plus rien pour moi
La douleur
est tout ce qu’on m’octroie
La
dépression, la douleur et la mutilation
Sont
aujourd’hui mes solutions
Car plus
jamais je ne serai au comble de la joie
J’ai écrit
un poème. Je crois que je ne me suis pas plongée dans la poésie depuis mon
adolescence. Je ne suis pas tellement satisfaite. Je pourrais continuer et
continue d’écrire, mais j’ai remarqué que cela n’en valait pas la peine, car il
était déjà complet. Et puisque cela n’allège pas la douleur sur mon cœur, ça ne
changerait rien. Cela ternirait mon écriture… comme mon image négative de mon
âme ternit mon cœur. Chaque battement m’amène plus près à fondre en larmes.
Chaque battement me semble comme si mon cœur se serrait d’angoisse. Chaque
battement est comme une lame qui se frotte contre mon organe, pompant de plus
en plus de sang sur le sol que dans mon système. Et je me sens vidée. Vidée
d’énergie, vidée d’amour, vidée de joie… mais que dis-je… quelle joie? Il me
semble que mon cœur n’a pas ressenti de joie depuis des décennies, comme si
j’étais un vampire qui se réveillait avec son humanité de retour du jour au
lendemain.
J’en suis
malade. Je ne respire plus. J’ai envie d’être malade. Mon corps réagit alors
que je ne devrais avoir aucun symptôme physique. Ce n’est pas mon corps qui est
malade, c’est mon âme, ma tête. Alors pourquoi me sens-je si faible, ai-je
cette douleur à la poitrine comme si j’allais faire une crise cardiaque à 23
ans? Je sens mon pouls. Mon cœur bat très fort, mais à un rythme régulier,
certes un peu plus rapide qu’à l’habitude, mais je ne crois pas qu’il y ait
quoi que ce soit d’inquiétant là-dedans. Ma respiration est profonde, lente,
comme si mon corps était des plus calmes alors que mon cœur bat si fort,
essayant de briser mon sternum, sortir de sa cage. Il veut être libre de cette
douleur et en a assez d’être le souffre-douleur du cerveau. Il veut être libre
et vivre sa vie. Je crois que c’est pour cela qu’il fait si mal…
C’est un
cri à l’aide, suffoquant sous l’emprise du cerveau. L’un ne peut vivre sans
l’autre, mais c’est le cerveau qui dicte tout, c’est lui qui prend les
décisions. Le cœur, lui, travaille sans relâche pour aider les autres. Le
cerveau n’a pas besoin d’aider les autres s’il n’en a pas envie. Il a qu’à
envoyer une onde de choc pour les faire s’arrêter, s’engourdir, ne plus pouvoir
bouger, et ce même si le cœur travaille comme il se doit. Ce que je me demande
et que je ne comprends pas, c’est le pourquoi… Pourquoi est-ce que le cœur
continue depuis tant d’années à endurer, mais persévère toujours sans problème?
Il endure toutes les sautes d’humeur du cerveau alors que lui n’est jamais là
pour le cœur! Où était-il alors que le cœur se faisait éclater en mille
morceaux après ces quelques ruptures? Bien sûr, les premières fois il était là,
mais ces dernières fois, on dirait qu’il s’en fiche… Comme si lui en avait eu
assez de travailler et laisse maintenant les autres en subir les conséquences.
D’où vient ce cout poème expliquant qu’être le cœur dans toute cette douleur
est la seule issue. Car le cœur persévère et continue de travailler.
Alors
pourquoi est-ce que mon cœur n’est pas malade? Je ne comprends pas comment il
n’est pas empoisonné par mon cerveau cadavérique…
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